samedi 31 août 2013

Rag&Bone : Un Réalisme presque exubérant...

Kate Moss
pour Rag&Bone
Il est temps de faire une révérence aux deux British, Marcus Wainwright et David Neville qui ont envahit New York avec leur griffe, Rag&Bone.
Avant d'explorer minutieusement, voire fanatiquement cette marque qui, d'une manière paradoxale, nous laissent éperdument perplexes dans sa simplicité, je désire m'attarder un moment sur l'appellation de celle-ci : Rag&Bone ; le "rag and bone man" est en réalité un chiffonnier qui collectionne des objets négligés et non désirés. Ayant un certain vécu qui ne manque pas de laisser sa trace sur la marchandise, les objets démunis de vie sont vendus aux marchands enclins de les acheter. Valdinguant de ville en ville, le chiffonnier n'a comme possession que ses objets qui, comme lui, n'appartiennent à personne, ne portent plus de réel nom, ils ne font qu'errer dans des avenues qui leurs sont étrangères. Dépourvus de sens et de valeur, les divers objets, tels que des os, des chiffons, des morceaux de métal et d'autres débris de ce genre, ne peuvent que revenir à l'essence même de ce qu'ils sont. Délavés de toute dimension, ces objets sont à nouveaux de simples objets : aucune illusion, aucune enveloppe ornementée, comme si, pour la première fois, la réalité de ces matières se dévoilait à nos yeux.
C'est à présent qu'entre en scène l'histoire de nos deux amis ; leur griffe, anéantit de toute valeur, démunie de la carapace habituelle sertie de joyaux, permet de revenir à l'essence même des choses. Ainsi, jaillit un réalisme plutôt surprenant, car revenant à l'état premier et donc pur de toute chose, en ressort une simplicité presque exubérante.

Rag&Bone
printemps/été 2013

Rag&Bone
printemps/été 2013

Il est vrai, les deux anglais ne recherchent pas l'extravagance luxueuse et l'excès glamour, pourtant ils ont tout de même triompher rapidement. Dans la structure plutôt sévère et simple de leurs créations apparaît une clarté et une franchise rafraichissantes. Dépouillées d'excès, d'exagération et surcharge décorative, elles jaillissent d'un réalisme lumineux et purement sincère...

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