dimanche 6 septembre 2015

Pensée n°7 : Un hangar étrange...


Submergé par une vague de sérénité, le courant me prend et je me laisse être guidé par ces douces voluptés.
Une foi aveugle mais pourtant certaine dans cet étrange refuge. N’existe alors ni de maître, ni de disciple, ni de juge.
Un lieu qui m’est étranger, mais qui pourtant paraît me connaître si bien, qui l’eût cru. Comme ayant atterrit dans la caverne d’Ali Baba, je me laisse être captivé par tous les incongrus.

Mon œil, dansant d’un coin à l’autre, tout devient objet d’épanouissement, tout devient découverte et jeu d’enfant.
Un vélo dans une baignoire, une télé, ces anciennes boîtes noires.
Une balle de ping-pong qui n’attend juste d’être emparée par d’ardentes mains, des bouquins poussiéreux avec la soif d’être dévorés par de curieux esprits. Objets perdus, négligés, oubliés, tous se sont faits leur place dans cet hangar étrange et tous sont comme rendus vivants dans ce chaotique mélange.

Il est vieux et usé cet hangar étrange, salit et négligé par le temps qui toujours aura sa vengeance.
Mais pourtant demeure face à toi, telle la parfaite mélodie, cette toile si blanche, laissant place encore, à une petite rêverie.
D’une pureté inchangeable, d’une élégance indéniable, les murs ont beau changé de teint, mais elle pourtant flotte dans le divin.
Les plafonds si hauts, l’idéal n’est peut-être pas si lointain. L’inatteignable vient comme se reposer dans tes délicates mains.
Un petit papillon n’existant juste le temps d’un instant.

Une seconde ou une décennie, une pièce de théâtre, ou une fanfarerie, empare-toi de l’espace, laisse ton œuvre, laisse ta trace.
Un cadeau s’offre à toi, respirant volonté, chuchotant possibilité. Joue au ping-pong et prends ce bouquin, absorbe ses pensées et laisse le pour le prochain.

Que tu sois bercé par son mouvement naturel, que tu sois captivé par sa volonté intemporelle.
Il est ton navire, tu es son capitaine.Voyagez ensemble et s'allumeront toutes les lanternes.

A la fin du jeu, sourit au dernier regard. Tu n’y seras plus, mais ta trace pourtant flottera dans cet étrange hangar.

O Me! O Life!, Walt Whitman

lundi 17 août 2015

Pensée n° 6 : L'Instant d'une Vie...

L'amour dans l'âme, la vie devient paradis.
Partout te fascine, partout tu contemples.
Petites bulles de fraîcheur, fleurs remplies d'odeur,
Le touché, une intense passion, l'ouïe, une étrange transe.
Avec le vent tu chantes, avec la pluie tu danses.
Sous le soleil, tu fonds, tu fonds dans la lumière,
Tu deviens lumière.
Lumière devient toi.
Dans cet instant éternel, tu es immortel,
Tu deviens Dieu.
Dieu devient toi.
Tu respires. L'énergie s'offre à toi.
Energie vitale, sois bon. Remercie la.



mardi 11 août 2015

Cashmere X Hooligan : une délicieuse collision de contradictions...

Cashmere X Hooligan. 
Une matière si noble, mais un personnage si ingrat. N’est-il pas curieux ce mélange ? N’est-il pas intriguant que de savoir comment ces deux opposés peuvent collisionner en un même résultat, en une même pensée.







Dans ce parfait mélange, comme une alchimie d’esthétiques, comme un accouplement d’esprits, prend alors naissance la griffe de vêtements Cashmere X Hooligan.
Le cashmere n’est fait que pour ces gentlemen qui aiment à se nommer dandy n’est-ce pas, ces bonnes gens qui ont fait de la décence leur mot d'ordre et, le Hooligan est ce misérable gorille urbain, cet ingrat qui fait du désordre une attrayante violence.

Fondateurs de la griffe Cashmere X Hooligan nous démontrent désormais que 1 + 1 = 3. Prenons un quelque chose d’existant, la noblesse et bienséance du cashmere, un quelque chose d’autre de déjà présent, le redoutable hooligan ; mettons les maintenant ensemble ; ne formons qu’une seule masse étrange et délicieuse de ces deux substances bien connues. Germe alors un quelque chose de nouveau, une nouvelle réponse à ce calcul bien connu, bien basique, si basique que le résultat nouveau nous choque, nous provoque, nous séduit, nous attendris et nous voilà subitement fidèles à ce mode de pensée jusqu’à présent inimaginé…

Cashmere X Hooligan

Cashmere X Hooligan… Qui eût cru, en un même esprit, logent deux opposés.

Cashmere X Hooligan




vendredi 10 juillet 2015

Masque n°6 : L'Orgueilleux...

J'aspire à l'impossible, l'ambition jubile en moi, sotte ambition qui bâtit avec bien trop de fierté sa tour de Babel. Bientôt le cafard arrive, devenu désormais trop gros, il a percé ma rate et s'est faufilé jusque mon cerveau. Un liquide noir et épais submerge mon corps et étouffe toute aspiration, tout sens.
Tant d'ambition tournée vers le néant, regard autant vide que profond vers l'abysse; voilà qu'un film noir se dépose devant le paysage de mon existence...




lundi 29 juin 2015

Pensée n° 5 : Un Retour vers le Futur?

Ces nuits d'insomnies elles me reviennent.
Silencieuse était la mer jusqu'à présent,
Voilà que les vagues se déchaînent.

Abruptes pensées, incomplètes rêveries. 
N'ai je pas grandi ?
De retour dans mon champs qui m'est connu,
Je vois mon personnage qui se mue.

Noir paysage s'installe devant mes yeux. 
Mais quel est cet insatiable jeu
qui toujours me choisit comme pion ?

De nouveaux horizons j'avais découvert,
De nouvelles capacités m'étaient dévoilées.
Oh ce champs n'est plus si vert,
Ces rues plus si éclairées.

Un tyran intérieur veut de moi une puissance ;
Puissance certes mais je ne suis pas un fer de lance.
Quels sont ces songes qui me gardent éveillés ?
Existent ils encore ou ne sont ils que nostalgie périmée.
Peut-être une clairvoyance prémonitoire?
L'éternel retour n'est-ce pas. 
j'ai vu, je vois et je ne ferai que de revoir.

Me voilà de retour face à mon être pathétique. 
L’avais-je anéanti ou tout simplement fuit ?
peut-être d’un amour masochiste je le tiens.
car bien qu’obscur, n’est-il pourtant pas le mien.

Mes valeurs déconstruites 
Mes certitudes anéanties
Peut être devais-je les revendiquer pour les appréhender.

Peut être me suis-je perdu.

Bed piece, Chris Burden (1972)



lundi 25 mai 2015

SOCIAL HYPNOSIS : what is reality, what is imagery, are you real, are you image...

What is reality, what is imagery; are you real, are you image.

L'univers de l'image se présente comme un idéal indiscutable et inaccessible ; indiscutable, car elle a le monopole de l’apparence et inaccessible, car toujours poussera-t-elle les limites, toujours inventera-t-elle un bonheur plus intense, plus merveilleux, plus prometteur de joie (ne sommes-nous pas déjà arrivé à un iPhone 6... Mais croyez-nous jeunes gens, l’iPhone 7 sera d’autant plus performant !)
C’est alors que les publicités créent en nous des nécessités et à mesure que ces nécessités sont socialement rêvées, le rêve devient nécessaire. Il devient nécessaire, car il est le seul moyen de goûter à cet idéal, il est le seul moyen de toucher à cette réalité illusoire désormais convoitée par tout le monde.
Nous voilà alors constamment endormis, mais notre désir de dormir s’accroît parallèlement à l’imagerie qui se propage. Les deux grandissent ensemble et les deux se nourrissent l’un de l’autre.

Mais c’est ainsi depuis toujours que fonctionne l’être humain : il mène sa vie endormi dans l’attente de ce quelque chose de meilleur, de ce bonheur soit disant divin.
Certain que la vie sur terre n’était que passagère en attente de la véritable vie auprès de Dieu et le paradis, chaque action sur terre était dédiée à l’obtention du Salut, à la promesse du paradis d’après vie. Même situation des siècles et des siècles plus tard, avec simplement une différente manière de l’exprimer. Il est devenu certitude dans notre cerveau que la vie telle que nous la menons n’est pas suffisante, elle n’est pas satisfaisante, inassouvi jusqu’au bout, le paradis se trouve ailleurs. Et, cet ailleurs se trouve désormais sur nos affiches publicitaires, sur l’écran de nos télévisions ; il se trouve dans ce bonheur paradisiaque véhiculée par la représentation imagée d’un idéal.
Mais encore une fois, depuis toujours, l’être humain crée des objets de vénération.
Aujourd'hui désormais, nous vivons dans une époque qui est la reconstruction matérielle de l’illusion religieuse : nous n’avons que fait de transposer nos divinités du Ciel à ce bas-monde, mais toujours est-il qu’il nous faut vénérer un quelque chose, il nous faut être assujetti à un quelque chose de plus puissant, il nous faut être esclaves d’un guide. 
Tout comme nous ne sommes pas la création de Dieu, mais il est la notre ; la publicité et ses mensonges sont tout autant notre création, mais pourtant nous voilà esclaves de notre propre création.
Plus que ça, voilà que cette création a comme pris une vie en soi et nous en sommes sa marionnette, nous avons comme passivement accepté sa tyrannie : par sa manière d’apparaître sans réplique, l’imagerie est le tyran parfait et nous sommes à genoux. Elle a le monopole de l’apparence et nous, comme hypnotisés par sa promesse au bonheur, sommes ses esclaves dévoués.

Victimes de l’illusion d’un idéal, nous vivons dans un monde d’avenir et ceci nous empêche alors de se réconcilier avec le réel. Mais la déconstruction des idoles, est-elle possible, est-elle réellement voulu par l’être humain?...
C’est en inventant le mensonge d’un monde idéal qu’on a fait perdre à la réalité sa valeur, sa signification, sa véracité. L’humanité même en est devenue menteuse et fausse.
C’est toujours au nom de l’idéal qu’on va critiquer le réel, c’est toujours au nom de l’au-delà qu’on va critiquer l’ici-bas, c’est toujours au nom du Ciel qu’on va critiquer la Terre. En finalement, c’est toujours au nom de l’imagerie publicitaire qu’on va blâmer notre sort présent.
Nous avons inventer l’idéal pour nier le réel, c’est cela le vrai nihilisme.
Impossible de faire autrement, le nihilisme est-il notre seul moyen de survie? Une sorte de drogue qui nous empêcherait de se réconcilier avec le présent?... 

SOCIAL HYPNOSIS
photography David Godichaud
Concept realisation Yumna Mirza

SOCIAL HYPNOSIS
photography David Godichaud
Concept realisation Yumna Mirza 
SOCIAL HYPNOSIS
photography David Godichaud
Concept realisation Yumna Mirza

Un pop-Art qui aurait comme baigné dans un liquide chimique rejaillit à la surface et révèle le délicieux poison qu’est l’univers de l’imagerie.
Comme submergé par un trop plein d’informations, SOCIAL HYPNOSIS nous tient captif dans un sommeil perpétuel duquel on refuse de sortir. 

Plongé dans un rêve toxique, aurait-on fait de la consommation notre nouvelle drogue et de la publicité notre fournisseur le plus fiable?

SOCIAL HYPNOSIS
photography David Godichaud
Concept realisation Yumna Mirza

jeudi 23 avril 2015

le surréalisme : Une aventure onirique...

Né pendant les années folles où la ville de Paris s'est vu être métamorphosée en une bulle d'énergie, de volonté artistique, de folie frivole, le surréalisme apparaît avec le désir d'anéantir toute utilisation du raisonnement au profit de l'intriguant inconscient qui silencieusement nous habite et nous contrôle.

Voilà que des écrivains se mettent à l'écriture automatique : éteindre sa raison pour céder sa plume à son imaginaire tant disparate et incohérent qu'il puisse être. C'est bien là où loge la véritable créativité humaine, n'est-ce pas.
Un esprit révolté les poussant à mener à bout leur idéologie leur permet de s'inscrire en tant que véritable mouvement face au modernisme qui se propageait dans l'architecture, la mode, le design, voire même le cerveaux des hommes. S'annonce également Freud avec ses indénombrables théories sur le fonctionnement et la significations des rêves. Tout l'univers immatériel, chimérique, onirique devient alors sujet d'intrigue et de fascination.
En effet, le surréalisme dénonce l'arrogance rationaliste, mais pour qui se prétendent-ils ces bonnes gens qui se nomment raisonnés, nous sommes inconsistants et indéchiffrables comme créatures, ceci est notre puissance et non un quelque chose qu'il nous faudrait encager au profit d'une rationalité qui a évidemment échoué, je me permet de dire cela en faisant référence à la guerre mondiale qui a précédé cette époque.

Salvador Dali
Les voilà alors, pinceau entre les doigts, certains artistes vont faire de l'onirisme un puissant art tout autant délicieux que mystérieux...
Sleep, Salvador Dali (1937)

Think, Reality rearranged, Tommy Ingberg (2010)
Army, Reality rearranged, Tommy Ingberg (2010)

Demons, Reality rearranged, Tommy Ingberg (2010)
Call, Solitaire, Tommy Ingberg ( 2015)
Tommy Ingberg, artiste contemporain met de manière fascinante par visuel tout sentiment, pensée et  émotion qui pourraient traverser l'esprit humain.



samedi 21 mars 2015

Pensée n°4 : Spiritual Insomnia...

Des mystiques pensées, des divines vibrations se réveillent, se révèlent.
Libéré du tyran qu'est la pesanteur, je ne vois que de loin la Terre,
Alors deviens-je vent, alors deviens-je univers.
Menant la vie ainsi, loin de moi,
Peine aucune, regret aucun,
Passé perdu, avenir inimaginé.

Alors prend forme ma destinée.
Elle tournoie, elle danse,
se mélange, est en transe.
Telle une énergie vivante, elle s'empare de mon corps,
Donnant naissance ainsi à un espoir encore.

L'ailleurs n'existe point,
Objet d'illusion, il n'est qu'un inexistant recoin.
Que tu te perds dans les chemins,
Chemins aléatoires, fais de ce labyrinthe
Ton destin.
Symbiosis, Davis Ayer

Acid washes Dreams, Davis Ayer

Symbiosis, Davis Ayer



dimanche 22 février 2015

The American way of Life : Une Démocratisation du Cerveau humain...


L’après guerre s’annonce plus brutale que jamais. Certes, on dit qu’il y a une reprise, un progrès. Leur mot, non les miens.
Mais quel est donc ce progrès dont on est si fier, quelle est donc cette reprise qu’on applaudit.
L’Europe, encore empoussiérée par ses erreurs grandioses, "l’âge de l’austérité", l’a-t-on appelé, alors que de l’autre côté de l’océan, bienvenue sur le terrain de la liberté, de la démocratie, du rêve rendu réalité. Mais ce rêve dont je vous parle, entendons-nous bien, il n’est autre que celui qui nous a été imposé par ces petites boîtes noires qu’on retrouve désormais dans chaque salon, par ces médias prenant le pouvoir de manière exponentielle. En effet, l’imagerie publicitaire vient bombarder nos rues, certes ce ne sont plus des bombes attaquant notre vie, mais toujours sont-elles des bombes attaquant notre cerveau, notre individualité, notre libre pensée.
Désormais, tout est pareil, rien n’est différent, tous rêvent le même rêve, tous vivent la même vie.
La femme en tant parfaite ménagère n’est-ce pas, la maison en tant que parfait lieu de vie, l’homme en tant que parfait businessman. L’entier de notre vie prend alors la forme d’un parfait schéma architecturé par nos chers médias, nos chères télévisions. La puissance de l’imagerie, oh mes chers, vous ne réalisez même pas…

publicité Coca Cola, 1947
Mais quelle est donc l’utilité de notre cerveau, tout nous est servi sur un plateau d’or. S’il vous plaît ne m’apprenez pas à pêcher, laissez moi donc aller acheter mon poisson au supermarché!
Avec les médias de masse, en découle la culture de masse, formidable n’est-ce pas. Quelle excellente stratégie, voilà que s’annonce l’ébauche de notre culture de consommation. Relançons le marché, relançons le marché ! ont-ils dit. Oh mais vous l’avez si bien lancé mes chers, que tous nous avons suivi vos ordres pensant qu’on était en route pour trouver ce formidable bonheur hollywoodien. Applauddissement à vous.
Car, ne nous voilons pas la face, derrière ce parfait rêve américain, il n’y a autre qu’une stratégie de marché, un relancement de l’économie. Oh mais ils nous ont si bien dupés, tous sommes tombés dans le piège, mais qu’il avait l’air beau ce rêve hollywoodien n'est-ce pas, qu'il était facile. Même plus besoin d'utiliser son cerveau, le travail est déjà prémâché, allumons tout simplement cette magique boîte noire...









Naissance de l’esprit conventionnel, traditionnel, robotisé, manipulé, contrôlé, naissance de l’Homme en tant que marionnette ! Encore une fois, applaudissement s'il vous plaît, tout est spectacle n'est-ce pas...

Evidemment, l’artiste s’exprime, il absorbe cette nouvelle culture, observe ces nouvelles valeurs et en recrache un nouveau type d’art : le Pop Art.  la célébration et la critique de notre nouvelle société de consommation. 
Expression imaginée par le critique anglais, Lawrence Alloway, en 1954, this is the popular culture, who cares about individuality, this is what you want, this is what you need.

Vive la désacralisation...
just what is it that makes today's homes so different, so appealing?, Richard hamilton, 1956
présenté lors de l'exposition This is tommorrow à Londres


Standing Still Life #20, Tom Wesselmann
Sunset nude with Matisse odalisque, tom Wesselmann

La fameuse boîte noire...
Standing Still Life #28, Tom Wesselmann


lundi 26 janvier 2015

masque n°5 : Le Clairvoyant...

Car n'ai-je pas vécu éternellement, n'ai-je pas voyagé à travers le temps.
Mon cher semblable, vaniteux que tu es, réalise ce que je professe, réalise mes paroles, car elles sont celles d'un homme qui n'a pas la foi mais la certitude, qui n'a pas le savoir, mais la sagesse.Non, je ne désire pas anéantir tout ce qui trouble mon âme, cela serait lâche de ma part, n'est-ce pas.Mais je désire tout de même t'offrir sanctuaire, t'offrir refuge contre tes démons qui te veulent étranger à cet univers.Mon cher, tu n'as pas une vie qui t'est propre, mais tu es la vie elle-même. Tu es un point où l'univers prend conscience de soi-même, un point où celui-ci s'éveille, où celui-ci médite.A ce stade mon cher, peut-être réaliseras-tu alors que tu es la manifestation de la pensée qui se pense. N'est-ce pas divin...

dimanche 4 janvier 2015

Un + Un = 3 : L'Ineptie d'un Génie...



Renoma renommé.
Au centre du XXème siècle naît un quelque chose de controversé, de suspect, de potentiellement dangereux : le libre esprit. Celui qui ne connaît la décence, qui n'adhère aux morales, qui renie la culture, il est celui là seul qui peut se nommer véritablement libre.
Et, dans cette liberté rarement acquise, n'existe alors plus de limites, les frontières deviennent illusion, les barrières semblent pathétiques, le cosmos prend l'image d'un labyrinthe séduisant où tout chemin détient mysticité.
Dans cet univers purifié de taboos imbéciles, Maurice Renoma décide alors de s'y aventurer. 
Prétendra-t-il que un + un vaut trois! Quel sot, n'est-ce pas, il ne connaît même pas les règles de base du monde mathématique. Mais troublons ces règles de base, vous dira-t-il, déstabilisons nos fondations tyranniques, anéantissons notre savoir inculqué et revenons alors à notre état premier, en tant que libres atomes dans l'infini du cosmos.
Le voilà alors, Maurice Renoma, assez audacieux pour détruire les règles, pour en recréer des nouvelles, pour en recréer aucune en fait! 
Dans ce chaos nouvellement retrouvé, il s'amuse.

Imgination, High Fashion Magazine, 1997
Styliste, photographe, designer et scénographe, Renoma veut tout découvrir, et ce qu'il connaît déjà, il va le redécouvrir, d'un oeil nouveau, d'un oeil innocent, intouché par tous les miasmes de la culture.
Admiration des jeunes, désapprobation des adultes, l'artiste bouscule les normes, évidemment, vivant dans l'époque du "rebel without a cause", Renoma va lui aussi être l'objet d'une révolte. Il réinvente les codes vestimentaires, même les douteux qui le méprisaient avec un oeil suspect, tombent sous le charme de cet art avant-gardiste. Gainsbourg, Lennon, Bob Dylan, Dali, tous frappent à sa porte, voulant eux aussi tomber dans un univers sans but ni cause, sans notion de temps ni d'espace, sans centre de gravité, sans rien excepté une délicieuse et très vivante liberté...