dimanche 22 février 2015

The American way of Life : Une Démocratisation du Cerveau humain...


L’après guerre s’annonce plus brutale que jamais. Certes, on dit qu’il y a une reprise, un progrès. Leur mot, non les miens.
Mais quel est donc ce progrès dont on est si fier, quelle est donc cette reprise qu’on applaudit.
L’Europe, encore empoussiérée par ses erreurs grandioses, "l’âge de l’austérité", l’a-t-on appelé, alors que de l’autre côté de l’océan, bienvenue sur le terrain de la liberté, de la démocratie, du rêve rendu réalité. Mais ce rêve dont je vous parle, entendons-nous bien, il n’est autre que celui qui nous a été imposé par ces petites boîtes noires qu’on retrouve désormais dans chaque salon, par ces médias prenant le pouvoir de manière exponentielle. En effet, l’imagerie publicitaire vient bombarder nos rues, certes ce ne sont plus des bombes attaquant notre vie, mais toujours sont-elles des bombes attaquant notre cerveau, notre individualité, notre libre pensée.
Désormais, tout est pareil, rien n’est différent, tous rêvent le même rêve, tous vivent la même vie.
La femme en tant parfaite ménagère n’est-ce pas, la maison en tant que parfait lieu de vie, l’homme en tant que parfait businessman. L’entier de notre vie prend alors la forme d’un parfait schéma architecturé par nos chers médias, nos chères télévisions. La puissance de l’imagerie, oh mes chers, vous ne réalisez même pas…

publicité Coca Cola, 1947
Mais quelle est donc l’utilité de notre cerveau, tout nous est servi sur un plateau d’or. S’il vous plaît ne m’apprenez pas à pêcher, laissez moi donc aller acheter mon poisson au supermarché!
Avec les médias de masse, en découle la culture de masse, formidable n’est-ce pas. Quelle excellente stratégie, voilà que s’annonce l’ébauche de notre culture de consommation. Relançons le marché, relançons le marché ! ont-ils dit. Oh mais vous l’avez si bien lancé mes chers, que tous nous avons suivi vos ordres pensant qu’on était en route pour trouver ce formidable bonheur hollywoodien. Applauddissement à vous.
Car, ne nous voilons pas la face, derrière ce parfait rêve américain, il n’y a autre qu’une stratégie de marché, un relancement de l’économie. Oh mais ils nous ont si bien dupés, tous sommes tombés dans le piège, mais qu’il avait l’air beau ce rêve hollywoodien n'est-ce pas, qu'il était facile. Même plus besoin d'utiliser son cerveau, le travail est déjà prémâché, allumons tout simplement cette magique boîte noire...









Naissance de l’esprit conventionnel, traditionnel, robotisé, manipulé, contrôlé, naissance de l’Homme en tant que marionnette ! Encore une fois, applaudissement s'il vous plaît, tout est spectacle n'est-ce pas...

Evidemment, l’artiste s’exprime, il absorbe cette nouvelle culture, observe ces nouvelles valeurs et en recrache un nouveau type d’art : le Pop Art.  la célébration et la critique de notre nouvelle société de consommation. 
Expression imaginée par le critique anglais, Lawrence Alloway, en 1954, this is the popular culture, who cares about individuality, this is what you want, this is what you need.

Vive la désacralisation...
just what is it that makes today's homes so different, so appealing?, Richard hamilton, 1956
présenté lors de l'exposition This is tommorrow à Londres


Standing Still Life #20, Tom Wesselmann
Sunset nude with Matisse odalisque, tom Wesselmann

La fameuse boîte noire...
Standing Still Life #28, Tom Wesselmann