dimanche 16 mars 2014

Masque n°3 : Le Renégat...

 Laissant mon corps valdinguer où bon lui semble, je découvre de nouvelles terres. Comme fasciné par ces paysages, je devine leurs voluptés, sincères et modestes.
Je renie et abandonne désormais cet univers qui nous a été attribué au profit de celui qui n'apparaît qu'à celui qui le recherche...

Le T de Wang : La Sacralisation de l'Underground...

Die Antwoord for T by Alexander Wang
Un esprit décontracté, une volonté de pureté, une attitude simpliste et une dégaine minimale, tous ces termes forment l'univers des créations d'Alexander Wang. En effet, l'artiste prône une allure simple et confortable, une allure qui se veut épurée et détachée du nombre infini de codes vestimentaires, de règles instaurées par les diktats de mode, de yeux remplis de critiques et jugements. Cette indifférence qu'il a face à toute chose extérieure à sa personne provient du je-m'en-foutisme qu'il pratique avec perfection. C'est précisément cette attitude qui le permet de mener sa vie avec sérénité et légèreté.
Pourtant, un fait plutôt intriguant est remonté à la surface de mon univers : son égérie première, la source même de sa création, de son œuvre d’art -qui n’est autre que la réflexion de son soi- était l’univers antagoniste, l’univers qui jubile dans le mal. A l’instar d’une fleur pure et belle qui aurait germé sur un sol sale et mauvais, Wang aurait extrait de l’obscur néant une énergie claire et pure. Après s'être aventuré sur des terrains ténébreux, sous l’axe horizontal de la vue où le mal guette et ricane, l'artiste s'en serait sortit épuré.
En effet, Wang puise son inspiration dans l'underground, il vagabonde aux côtés de la délinquance et de l'obscurité. Cet univers anarchique où est chantée la gloire de Satan et la victoire de la chute décadente aura été le trampoline de l'artiste, il lui aurait permit de jaillir tel un pin vers le ciel bleu.
En effet, il côtoie le groupe de rap-rave sud-africain, Die Antwoord -signifiant la réponse en afrikaans-. Issu du mouvement contre-culturel Zef, le groupe musical miroite excellemment la délinquance et la sacralisation de l'underground. Il est effectivement le porte-parole du Zef, mouvement qui a germé dans les quartiers pauvres de l'Afrique du Sud, qui renie toutes les valeurs communément admises comme correctes dans le but de mettre en œuvre ses propres valeurs. C'est ainsi que le mouvement contre-culturel aura fait de la pauvreté un sujet de beauté, de l'argot, une langue honorable et de la face obscure, une source de beauté nouvelle.

N’est-ce pas sujet de folie que de savoir que les fondations même du royaume du bien ou siège l’œuvre d'art de Wang ne sont autres que le royaume de mal ?


 
Die Antwoord at Alexander Wang's fashion show

lundi 10 mars 2014

Le culte du Noir : Un Néant...


Quelle est cette fascination qui rôde autour de la couleur noire ? D’où proviennent cet amour et confiance inébranlables que nous mettons dans le noir ? Qu’est-ce qu’il a de si puissant ?
Me voilà avec une nouvelle question ; bien que plutôt banale, elle n’avait pourtant jamais encore apparu dans mon esprit avant aujourd’hui. Donc me voilà en train de dégorger mes pensées espérant qu’en écrivant brutalement et intuitivement,  me viendra la réponse à cette question plutôt banale.
Le noir…
il est le mélange des trois couleurs primaires, couleurs qui donnent vie à toutes les autres existantes ; il aura effectivement besoin du jaune, bleu et rouge pour trouver son existence. En une même couleur loge la totalité des couleurs existantes. Peut-être la puissance du noir provient-elle de ce fait ? Si j'interprète, voire même surinterprète cette constatation, je suis menée à penser que le noir représente la totalité de l'univers et non des couleurs uniquement ; univers dont nous ne connaissons qu'un misérable pour cent, et encore ne suis-je pas bien trop gentille en prétendant connaître même le un pour cent de cet infini. Cette couleur serait l'allégorie du néant, l'allégorie de ce tout qui n'est en réalité qu'un immense vide, un infini rempli de mystère et d'énigmes oh si fascinantes. Rien n'est visible dans le noir, comme ce néant dans lequel nous vagabondons tous comme de aveugles prétendants.

Il est vrai, il serait bien trop triste de penser que la seule raison cachée derrière notre amour pour cette couleur est le fait qu’il flatte notre silhouette. Je refuse de prétendre que nous sommes des hommes aussi superficiels, aussi plats que cela.
Me voilà alors, avec une pelle à la main, en train de creuser, creuser dans le but de trouver plus de profondeur dans nos choix. Sûrement que je creuse inutilement, c'est cela ma faiblesse d'homme qui me force d'apporter une symbolique à tout ce que je vois, car je ne peux accepter les choses telles qu'elles se présentent à moi, tout ce que mes deux yeux perçoivent, l'oeil de ma conscience désire y voir également ; celui-ci interprètera ce qu'il aperçoit, il voudra lui donner un sens, une raison, une cause. 
L'oeil de ma conscience décide alors que le noir est l'image du néant, de ce rien qui finalement forme le tout...



jeudi 6 mars 2014

Inspiration n°3 : Esprits qui errent...

L'être au monde, Claudine Drai
L'être au monde, Claudine Drai

L'être au monde, Claudine Drai