samedi 26 juillet 2014

L'Artiste n°2 : L'Eté des Pensées

Les pensées du Midi tourbillonnent dans mon âme.
Elles s'élancent et dansent en ne dessinant aucune véritable trame.
Agitées et inconsistantes, comme le vent, elles m'emportent dans leur folie, 
Jusqu'au soudain moment où toutes se taisent et me laissent contempler le soleil à son midi...


mardi 1 juillet 2014

Disque n°2 : Le Bleu du Ciel...

Blue, Eddy Allamand


Le Bleu du Ciel

Une mélancolie d'hiver, une froideur austère.
Tel une sangsue, le cafard s'agrippe à ma peau et suce mon sang.
Que je retrouve refuge dans un sanctuaire, que je taise ces bruits incessants,
ceux qui font de moi un être conscient, ceux qui me robent de mon innocence.
Que je tombe dans de douces rêveries, que je m'échappe de cette terrible tyrannie.
Je me vois flotter en direction de terres plus sereines, pendant que ma raison endormie,
laisse mon esprit s'envoler dans le bleu du ciel.

Une délicieuse transe s'empare de mes sens.
Vers un univers plus chaleureux je me dirige,
lorsque le soleil, à son midi me brûle et la mer silencieuse, me berce.
C'est mon existence que je crée, c'est ma tour que j'érige.
Quel périple spirituel je mène, c'est une volonté d'élévation que j'ai.
Esprit révolté, âme troublée, cerveau savant, coeur précaire.
Prisonnier de mes sensations, elles me font danser, chanter, pleurer, crier.

Petit îlot idyllique, serais-tu mon empyrée.
Mon existence effacée, je me sens comme flotter.
Ma conscience endormie, mon âme s'est comme réveillée.
Qu'une bulle de légèreté réveille mes sens, qu'elle me prodigue échappatoire contre mon existence.
Submergé par des vagues de sérénité tant humbles qu'intenses, c'est les modestes voluptés de la nature qui me saluent.
Mon être se tait pendant que mon âme goûte à ces délices illusoires.
Illusions que vous demeurez, illusions que vous m'enivrez,
Illusions comme vous êtes cruelles, illusions comme vous êtes douces.

Mes doigts s'agitent sur une symphonie infernale, Ils s'enfièvrent d'une rêverie macabre.
Car n'est-ce pas macabre que de danser vers une délivrance,
n'est-ce pas macabre que de survivre de cette transe.
Sur cet instrument, je m'élance, je m'acharne, pauvre piano, tu subis mon angoisse, le drame de mon existence.

Alors jeunes gens, soyez avertis, ceci est mon adieu, ceci est mon salut.
Car désormais me voilà, aux côtés des astres si parfaits.
Car désormais, me voilà errer dans le bleu du ciel.