dimanche 23 février 2014

Masque n°2 : L'Etranger...


D'où je viens? Oh, ni d'ici ni de la-bas. Je viens d'ailleurs et cet ailleurs je ne sais ce qu'il est...

le street style des Fashion Week : Une Liberté esthétique...

Ahhh, la fashion week, un des moments le plus fascinant de l'année! Les villes sont métamorphosées en de magnifiques îles idylliques où n'existe que le Beau. Il est vrai, bien qu'il soit perçu comme le plus frivole et bénin, le plus plat et superficiel de tous les évènement, Fashion week est précisément l'évènement qui met toutes les âmes à nu.
Pendant quelques jours uniquement, l'individu ne sera assujetti à aucune loi, aucune règle qui l'interdirait de s'habiller comme tel ou tel. Les diktats de mode sont rendus silencieux au profit de la pensée et créativité personnelle. Etant âme totalement libre, l'homme s'habillera comme il le voudra, ce qui fera de sa tenue un reflet de son âme. Il est vrai, c'est un moment de l'année où l'extravagance n'attirera pas des yeux remplis de jugements et de mépris, mais plutôt des yeux admirateurs et curieux.
En effet, il y a le renaissance de l'art baroque : l'extravagance est à son paroxysme, l'homme se sait libre et jouera alors avec son allure comme bon lui semblera. Mais, il y a également le minimalisme qui subit une explosion, si épuré et simple qu'il soit, il exprime tant de choses que je pourrais noircir un nombre infini de pages à propos de ce dernier. Le grunge, le rock, le punk reprennent également de l'ampleur ;  tous les esprits rejaillissent dans les villes, ces dernières se voient elle-mêmes être métamorphosées en une grande oeuvre d'art. Les couleurs jaillissent de partout, les textures s'entre-mêlent ensemble faisant de leur collision une beauté nouvelle, inexplorée.
Quel fabuleux chaos! Une énergie se propage dans les rues, tous nos sens s'émoustillent, un épanouissement intense est ressentit, un élan dionysiaque s'annonce et voilà que le parfum de l'inspiration est versé sur moi...








vendredi 14 février 2014

Karl Lagerfeld : Le rock, le roll et l'attitude...

Karl Lagerfeld! Il est un de ces personnages qui ont toujours eu le droit à mon respect le plus grand et mon admiration la plus belle. En effet, il a fait de Chanel une des plus belles oeuvres d'art qui existe. Directeur artistique des maisons de couture Chanel et Fendi, le grand couturier allemand, détient également sa propre ligne éponyme depuis 1984, ligne qui lui permet de donner la parole à sa conscience. 
Le moment est désormais arrivé, j'ai ce désir d'analyser, décrypter, appréhender sa ligne à lui, celle qui porte son nom, qui révèle son soi, comme si finalement, il enlevait ses lunettes de soleil et mettait son âme à nu.
le culte de la personnalité
Pour sa nouvelle collection printemps/été 2014, il semblerait que Lagerfeld fasse un hommage à lui-même. En effet, la dégaine de ses vêtements miroite avec perfection sa personnalité : une attitude rock and roll qui entre en fusion avec un esprit qui se veut indifférent et inébranlable.
Le printemps est la saison qui est reflétée par des couleur vives, des motifs inspirés de pays exotiques et des matières légères et flottantes ; pourtant, le printemps de Lagerfeld est une tout autre saison : elle est le reflet de sa pensée, de son identité. C'est alors que le génie aux lunettes noires navigue contre courant, il ne s'assouvit point aux normes préétablies mais se laisse guider par sa conscience qui est son seul souverain.
Delà émane une sorte de je-m'en-foutisme qu'est exprimé dans la collection, comme si la puissance était chose innée, elle projette un dédain. Cela semble vrai, la puissance siège effectivement dans l'essence même de la collection et ceci dû au fait qu'elle est l'écho même de la conscience du génie. Elle est une force naturelle, pure et brute et c'est son côté naturel qui prodigue à la collection une allure décontractée, qui exprime une indifférence face aux diktats de mode ; elle se nommera elle-même diktat.








Il est vrai, Lagerfeld ignore toute loi qui lui dirait d'aller dans une certaine direction, il ira où bon lui semblera. Puissant et quelque peu fier qu'il est, l'esprit du génie allemand expose une attitude rock and roll, c'est-à-dire une attitude décontractée qui est consciente de sa "coolitude" mélangée avec une indifférence plutôt condescendante qui provient du fait qu'il soit âme libre...



lundi 10 février 2014

Masque n°1 : L'Existentialiste

Il me faut subir le danger que la liberté admet, le risque que celle-ci engendre. Pour me sentir véritablement exister, il me faut vivre ma propre création, mon oeuvre d'art qui n'est autre que ma vie, celle que j'aurai créé tout seul, détaché de tout être, de tout objet.
C'est pour cela que je m'en vais. Je m'en vais en direction du surhomme ; un désir de puissance, de grandeur, de constamment devoir me surpasser, me devancer moi-même submerge mon esprit.
J'ai fait de mon essence la volonté de puissance...

vendredi 7 février 2014

Le Printemps : Une bulle de Dom Perignon...


Tel un tableau blanc sur lequel auraient été dégorgées des couleurs, les collections printemps-été 2014 semblent vibrer de fluorescence. Même l'esprit ascétique ne manquera pas de succomber aux quelques éclats de couleurs donnant goût et plaisir à sa vie. 
Il est vrai, après le passage de l'hiver, ce vagabond malfaiteur qui nous a dérobé de toute vie et chaleur, germe finalement un monde nouveau, le monde du printemps, le monde de la renaissance où sur un sol lavé, naît des fleurs de couleurs chatoyantes. Bientôt pourrons-nous sentir la fraicheur de l'herbe verte, la chaleur des rayons de soleil. La terre elle-même se voit être transformée en une bulle de Dom Pérignon, elle émoustille nos sens et éveille notre esprit, lui prodiguant à lui aussi une renaissance vibrante et électrique. Je me sens tel un enfant, découvrant pour la première fois cette nature maquillée de couleurs, couleurs que la neige de l'hiver avait orgueilleusement cachées. Les voluptés de la nature se révèlent à moi et une légèreté, oh douce légèreté submerge l'entier de mon corps.
Serait-ce possible? Est-ce que j'ose y croire? Oh, un espoir germe en moi, je me sens capable, capable d'atteindre cette ataraxie absolue, d'atteindre un apaisement éternel ; mon esprit, si léger, errera dans le ciel bleu, oh même qu'il s'élèvera jusqu'aux astres! La-bas, se reposera-t-il finalement, là-bas où règne la plénitude.


Chemises en lain, robes en soie, petites jupes volantes, même les vêtements expriment cette légèreté nouvellement éprouvée. Finalement, après un hiver marqué par l'esprit grunge et la réapparition du punk,  les créateurs insufflent de la lumière et de la vie dans notre existence, choses que l'hiver avait si sadiquement anéanties. 
L'arrivée de cette énergie multicolore, serait-elle le sujet d'une échappatoire face à cette saison si sévère ; une élévation douce et légère serait-elle en phase de germination après la chute qu'a engendrée l'hiver? Cette austérité obscure et glaciale se métamorphoserait-elle en une bulle pétillante de couleurs et lumière?...

Chanel
spring/summer 2014

Chanel
spring/summer 2014


















              

Rag&Bone
spring/summer 2014

Après l'hiver
N’attendez pas de moi que je vais vous donner
Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ;
La nuit meurt, l’hiver fuit ; maintenant la lumière,
Dans les champs, dans les bois, est partout la première.
Je suis par le printemps vaguement attendri.
Avril est un enfant, frêle, charmant, fleuri ;

Je sens devant l’enfance et devant le zéphyre
Je ne sais quel besoin de pleurer et de rire ;
Mai complète ma joie et s’ajoute à mes pleurs.
Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs.
Accourez, la forêt chante, l’azur se dore,
Vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore.
Je suis un vieux songeur et j’ai besoin de vous,
Venez, je veux aimer, être juste, être doux,
Croire, remercier confusément les choses,
Vivre sans reprocher les épines aux roses,
Être enfin un bonhomme acceptant le bon Dieu.
Manish Arora
spring/summer 2013
Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu !
On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre,

Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre ;
On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux ;
On a le doux bonheur d’être avec les oiseaux
Et de voir, sous l’abri des branches printanières,
Ces messieurs faire avec ces dames des manières.
-Toute la Lyre, Victor Hugo

lundi 3 février 2014

Le Jeu du Contraste : L'Affirmation de l'Homoduplex...

Le bien et le mal, l'élévation et la chute, la gauche et la droite, la lumière et l'obscurité. Tant de pages je pourrai noircir avec ce nombre infini d'oppositions. Il est vrai, notre existence est composée de contradictions qui s'affrontent perpétuellement.
Se sachant incapable de faire un choix, l'homo duplex en nous oscillera, tel un pendule d'une extrême à l'autre. En effet, l'existence d'un chemin, d'un sens engendre l'existence du chemin opposé. Ainsi, éperdument attiré par ces deux infinis, l'homme voudra, tel un impératif intérieur, exprimer ses deux faces qui le forment.
Est-ce que cela peut également être traduit par une incapacité profonde de faire un choix? D'adopter un côté et de s'y tenir? Mais, ne serait-ca pas plus triste que de se limiter à un seul côté de l'axe. A l'instar d'un jeu d'échec, notre existence est divisée en deux camps qui, bien qu'en constant combat, sont indubitablement complémentaires, l'un n'existera pas sans l'autre.
Assumons alors cette bipolarité, acceptons le fait que depuis le péché originel, nous subissons l'existence du diable, il est celui qui nous a divisé ( c.f Mots, le Diable ). 
Voilà que le jeu du contraste annonce son arrivée. Il laissera son empreinte là où bon lui semblera, l'apparence même d'une personne est touchée, qu'elle en soit consciente ou non. Il est vrai, la jupe longue, taille haute, demandera le top plutôt court ; l'élégance suprême se mariera avec un esprit décontracté. Ou encore, une chemise blanche, structurée, fera appel aux bottines plutôt grunge et anarchiques.
Si dans le paraître, ces oppositions composent l'objet d'une allure formidable, serait-ce possible que celles-ci soient soient également source de puissance dans l'être?...