lundi 30 juin 2014

L'Artiste n°1 : Aftershock...

Après une série d'heures autant absurdes que folles, finalement je me retrouve seul et voilà que mon pinceau se met à s'agiter entre mes doigts...


l'éclat d'une aventure, la marque d'une passion, la rêverie musicale, tout cela s'élance dans une belle et fugitive démence...





Une série d'heures autant absurdes que folles s'en sont allées en dansant devant mes yeux. Une terrible passion s'est révélée à moi. Passion illusoire, ce ne fut que mes yeux qui ont pu toucher à cette délicieuse beauté. Telle une bulle d'énergie, un esprit se serait comme réveillé pour mon âme uniquement. Esprit protégé, il ne m'a rien laissé entrevoir, mais audacieusement je m'amusais à le deviner. Autant troublée que savante, belle que dangereuse, cette âme mystérieuse s'est emparée de toute mon attention. Ô cher Hasard divin, me laisseras-tu revoir cette bulle de mystère, cet esprit profond, cette âme savante, ô ténébreux Hasard, me laisseras-tu transformer cette illusion en une réalité idyllique.









Pensée n°1 : Construction, Déconstruction...

Les épouvantes de la nuit, mon corps pleure de sueurs froides. Je ne sais ce qu'il m'arrive, l'autre devient mon maître et moi sa marionnette. Je me languis sur moi-même faute d'être trop veule. La chute me guette, elle ricane, je la fuis, elle me poursuis.
C'est vers l'idéal que je tends, c'est l'élévation à laquelle j'aspire. Prisonnier du cafard, mes démons m'interdissent de grimper en haut de cette montagne. Les forces de la nature me retiennent, sacrée loi de pesanteur refuse de me prodiguer légèreté.
C'est vers l'idéal que je tends, mais la chute m'a choisie, c'est l'élévation à laquelle j'aspire, mais la pesanteur m’ensevelit.
Qui suis-je donc pour espérer m'élever, homme misérable que je suis, mon royaume demeure dans ce bas-monde. Le seule point commun qui me relie aux astres si parfaits, c'est l’orgueil. Ne sais-je toujours pas que ma volonté d'élévation n'est qu'orgueil aveuglant.
Comme un fou je construis ma tour de Babel, elle grandit, je souris, c'est la lune qu'elle touchera en premier, je m'impatiente. Sa grandeur arrive jusque mon cerveau, la modestie me quitte aussitôt. Je me vois déjà errer aux côtés des astres dans des sphères plus hautes. Clarté, légèreté, ataraxie, perfection, oh mes rêves délicieux m'emportent dans un autre monde et je laisse ma raison s’endormir pendant que mon âme goutte à ces délices illusoires.
Gourmandise aveuglante, mes yeux rêvent audacieusement et voilà que mes démons jaillissent. Les salauds, silencieusement, ils attendaient le moment propice pour détruire ma tour. Comme la mer si douce et calme, silencieuse et sereine attend avec patience le moment où sa victime, à son plus faible, se laissera être engloutit par les profondeurs obscures.
Les épouvantes de la nuit, mon corps pleure de sueurs froides. Je ne sais ce qu'il m'arrive, l'autre devient mon maître et moi sa marionnette...

vendredi 13 juin 2014

Le bohémien : Un Contemplateur tant sage que puéril...

De plus en plus, je m'entends professé que je me veux bohémien. Je veux danser avec l'air et m'écraser sous la pluie. Que le vent éveille mes sens, que le soleil me salue dès l'aube.
Enfants de la révolution, contemplateurs de la nature, artistes fascinés, les bohémiens sont le sujet d'une liberté absolue. D'ou émane alors leur tenue décontractée et légère, dansante et naturelle.

Hélas, ce type d'individu est perçu comme vagabond, sale et indécent et, paraît-il que la morale n'approuve pas ce genre de caractère, caractère qui risquerait de déstabiliser la formidable structure sociétaire.
Pauvres gens, ils ont peur de ces bohémiens qui ne veulent s'asservir à la morale préétablie, à ces dogmes faussement orchestrés par la société. Le bohémien a refusé de céder aux divertissements vains et frivoles offerts, voire même forcés sur les hommes. 
Mais plutôt, a-t-il voulu créer ses propres morales, ses propres sources de plaisir, toutes fondées sur une introspection profonde et enrichissante. 
Certes, n'aura-t-il pas de billets verts enroulés dans ses poches, mais c'est une toute autre richesse qu'il possède, la richesse du savoir, de la contemplation, de la fascination, de l'épanouissement. Il vit comme avec la nature, l'ayant aperçue dans sa splendeur naturelle, appris à apercevoir sa mysticité et l'ayant comprise dans sa totalité, alors marche-t-il enfin main à main avec elle.



Ces bonnes gens sociétaires ont eux voulu " transfigurer le monde avant de l'avoir épuisé, l'ordonner avant de l'avoir compris", comme eut dit Albert Camus.
Cette âme tant sage et réfléchie que puérile et innocente, dans un élan de liberté, a décidé d'apprendre à connaître la nature l'environnant et simultanément, de renier la civilisation l'infectant. Il l'a comprise et alors s'est-il senti comme en parfait union avec son décor naturel. Et, c'est celui là même que nous nommons indécent et malpropre, n'est-ce pas sujet de honte que de nommer pareils gens indécents. A l'âme si douce, à l'esprit si sage, le bohémien souhaite tout simplement côtoyer son univers primitif qui n'est autre que la nature dans le vain espoir, mais tout de même bel espoir de rejoindre nos jardins d'antan..
Eh bien jeunes gens, ce sont les autres qui sont exécrables, non le bohémien, ce sont les autres qui ont fait comme germer un cancer sur cette terre, avec leur béton, leur hypocrisie, leurs désirs, leur tyrannie.
Alors ont-ils renié renié leur patrie première, leur seule véritable patrie au profit de fausses et orgueilleuses patries modernes.
Que nous dansons avec l'air, que la pluie nous écrase, que nous chantons avec les échos montagnards, que le soleil nous salue à l'aube...