mardi 13 août 2013

Rock : Un Refus de l'Assujettissement volontaire...

Etienne de La Boétie tient un discours sur la servitude volontaire. C'est à l'âge de dix-huit ans qu'il rédige cet écrit, le misérable et méprisable âge où l'esprit a besoin d'un masque, ou plutôt, autour duquel grandit et se développe sans cesse un masque, dû à l'interprétation toujours fausse, c'est-à-dire plate, de chacune de ses paroles, de chacune de ses démarches, du moindre signe de vie qu'il donne.
Cette oeuvre joue le rôle d'un réquisitoire contre l'absolutisme, La Boétie questionne effectivement la légitimité de toute autorité sur une population, du rapport entre le dominant et le dominé. Il professe, très justement si j'ose dire, que les tyrans sont grands que parce que nous sommes à genoux. Si l'état de la Nature veut une égalité, comment alors expliquer l'assujettissement? 
La tyrannie n'est pas un rapport de force, mais une dépossession volontaire de la liberté, un dépouillement à souhait du désir qui nous est le plus cher. Un grand nombre d'hommes ont peur de ce droit inné, ils le craignent, car ils ignorent comment l'utiliser. Il est vrai, ce droit naturel paraît sans limites, tandis que l'imagination de ces hommes en question est limitée. C'est à cause de cette discordance qu'un malaise et un trouble germent en eux, ne sachant que faire avec ce sentiment dérangeant, ils repoussent la liberté et prennent le joug qui consent à leur mal.
Delà découle par exemple, la religion, effectivement le pouvoir n'est pas d'origine divine, il vient tout simplement de la volonté d'être asservi, dans ce cas, à un quelque chose d'invisible. En effet, beaucoup d'hommes ont peur de leur droit le plus naturel : la liberté. Il façonne des Dieux pour pouvoir ensuite les adorer jusqu'à même les craindre. Le tyran, il ne faut pas l'ébranler ni l'attaquer, mais simplement ne plus le soutenir, et tel un titan dont on a brisé la base, il s'écrasera sous son propre poids.

Dans les années soixante, régnaient en Angleterre, les chemises et les polos : une élégance inspirée de la Dolce Vita. Tous se prosternaient devant ce mode de vie, cette attitude oh, si chic. Pourtant, pendant cette même période, un tout autre style a pris forme : le rock. Son allure était plus décontractée tout en montrant néanmoins de la puissance dû à son indifférence pour l'envie d'une vie bourgeoise qui était implicitement imposée à la société. Il est vrai, le style Rock, contrairement au Punk, ne désirait pas provoquer, accabler les croyants aveugles ; il ne s'est tout simplement pas plié sous la domination illusoire de l'élégance italienne. Le Rock se veut plus simpliste par opposition au caractère extravaguant de la dolce vita. Demeurant toujours vivant aujourd'hui, le style Rock est intemporel, c'est dans son caractère "chill" et relativement simple que transparaît sa liberté et son indifférence pour quelconque souverain éphémère qui dominera ses disciples pendant un bref moment, jusqu'à ce qu'un autre sot prenne de la hauteur et pratique son autorité à son tour...





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