mercredi 30 avril 2014

Cheap Monday : La Parisienne d'aujourd'hui...


Pour célébrer son arrivée à Paris, la marque suédoise Cheap Monday imagine une collection capsule qui offre des louanges à la ville française. Tout en maintenant son esprit grunge et révolté, jeune et anarchique, la griffe dont l'emblème est la fameuse tête de mort qui parle, fusionne avec l'âme parisienne avec un certain humour qui pourrait éventuellement tendre vers la moquerie. En s'emparant de la fameuse baquette de pain, les mannequins miroitent l'esprit français par excellence. Comme si cela ne suffisait pas pour incarner le parisien, Cheap Monday emprunte la Mona Lisa de De Vinci et fait d'elle un objet de foutaise. 

Voilà que la nouvelle parisienne du XXIème siècle est mise en scène, rebelle et insouciante, mystérieuse et obscure; mais qui n'a pas pour autant oublier les chefs d'oeuvres de ses ancêtres, ni leur dogmes et savoir-vivre. Elle les réinvente tout simplement à sa manière.

Quel modernisme que de faire parler notre chère Mona Lisa le franglais...


samedi 12 avril 2014

Inspiration n°5 : Le Trouble qu'est l'Esprit...

Twirling Wires
Shadow Chamber, Roger Ballen
Le Solitaire admet qu'il y en a toujours un de trop. 
Mais qu'il semble insensé ce personnage. Quel abruti, s'il est seul, comment est-possible qu'il y en ait un de trop. Le pauvre... ermite qu'il est, la folie a dû le capturer. Il ne sait même plus ce qu'il balbutie.

En réalité, médiocres gens que vous êtes, pauvres idiots que vous êtes, le solitaire n'est sûrement pas insensé, c'est vous-mêmes qui manquez de sens. 
L'autre qui est toujours de trop n'est autre que ses pensées incessantes, ses démons tyranniques, ses doutes implacables, ses angoisses existentielles. Ensemble, ils forment un formidable chaos, qui tel une ombre suivent et poursuivent le solitaire, ils ricanent de sa petitesse et obscurcissent le paysage de son existence... 

Masque n°4 : Le Solitaire...

Moi et l'autre, il y en a toujours un de trop...

mardi 8 avril 2014

Céline : L'Allure invisible...


La maison de couture française, Céline, fait de l'homme une créature invisible. Rien dans la tenue est désireux de regards, envieux d'attention. L'apparence se veut si plate et sans vie aucune qu'elle aspire à la transparence. Subissant comme une mort esthétique, l'allure n'exprime rien, elle demeure muette. Très certainement, cela peut être perçu comme une faiblesse; n'imageant ni le romantisme comme Valentino ou alors le grunge tel Givenchy, l'allure de Céline semble être démunie de toute vie, elle n'a ni caractère, ni voix. 
Mais c'est précisément là où loge sa puissance. Vu que l'apparence se veut transparente et muette, elle ne laisse rien entrevoir. 
En réalité, je passe par le paraître pour appréhender l'être, j'analyse l'apparence pour deviner la personnalité. Mais que faire lorsque l'apparence ne parle pas, lorsqu'elle refuse de dévoiler quoi que ce soit. 
L'allure invisible est rapidement devenue tant sujette de tourment que de fascination. Le mystère qu'elle suppose me laisse dans une angoisse rongeante.
Mais, je dois avouer que ce serait objet d'ennui que de vivre sans mystère. C'est ainsi que Céline me lance un défi, l'attention au détail devient travail minutieux, c'est l'invisible que j'aspire à rendre visible.