Masques...

24.08.14
Le Clairvoyant...
Car n'ai-je pas vécu éternellement, n'ai-je pas voyagé à travers le temps.
Mon cher semblable, vaniteux que tu es, réalise ce que je professe, réalise mes paroles, car elles sont celles d'un homme qui n'a pas la foi mais la certitude, qui n'a pas le savoir, mais la sagesse.
Non, je ne désire pas anéantir tout ce qui trouble mon âme, cela serait lâche de ma part, n'est-ce pas.
Mais je désire tout de même t'offrir sanctuaire, t'offrir refuge contre tes démons qui te veulent étranger à cet univers.
Mon cher, tu n'as pas une vie qui t'est propre, mais tu es la vie elle-même. Tu es un point où l'univers prend conscience de soi-même, un point où celui-ci s'éveille, où celui-ci médite.
A ce stade mon cher, peut-être réaliseras-tu alors que tu es la manifestation de la pensée qui se pense. 
N'est-ce pas divin...

17.03.14 
L’Orgueilleux... 
J'aspire à l'impossible, l'ambition jubile en moi, sotte ambition qui bâtit avec bien trop de fierté sa tour de Babel. Bientôt le cafard arrive, devenu désormais trop gros, il a percé ma rate et s'est faufilé jusque mon cerveau. Un liquide noir et épais submerge mon corps et étouffe toute aspiration, tout sens.
Tant d'ambition tournée vers le néant, regard autant vide que profond vers l'abysse; voilà qu'un film noir se dépose devant le paysage de mon existence...


16.02.14
Le Fou...
Moi? Fou? Oh mon pauvre homme misérable que tu es. Comment vis-tu en acceptant tout ce qu'on te donne, en acceptant toute chose telle qu'elle se présente? Non! Questionne la chose, tourne la dans tous les sens imaginables. Laisse toi être entièrement possédé par le besoin rongeur de connaître la véritable identité de la chose en question, après seulement sauras-tu la définir, elle qui auparavant te contrôlait, riait de ton ignorance. Tu l'a observée. décryptée, analysée, interprétée? Non. Et tu prétends connaître quelque chose. Oh mon minable ami, tu es aveugle et tu ne le sais même pas ; tu es toi-même objet de folie! 
Moi, fou? Haha, je ris, je ris de ton imbécilité, de ta médiocrité...


09.02.14
L'Existentialiste...
Il me faut subir le danger que la liberté admet, le risque que celle-ci engendre. Pour me sentir véritablement exister, il me faut vivre ma propre création, mon oeuvre d'art qui n'est autre que ma vie, celle que j'aurai créé tout seul, détaché de tout être, de tout objet. C'est pour cela que je m'en vais. Je m'en vais en direction du surhomme ; un désir de puissance, de grandeur, de constamment devoir me surpasser, me devancer moi-même submerge mon esprit. J'ai fait de mon essence la volonté de puissance...

02.02.14
Le Troublé...
Saches que si tu lis ce que j'écris, je serais assujetti à un impératif intérieur cruel et puissant qui me forcera de ne plus te voir, d'éviter ton regard, de me cacher, de te fuir ; car désormais tu me vois, tu me vois bien trop.

le Renégat...
Laissant mon corps valdinguer où bon lui semble, je découvre de nouvelles terres. Comme fasciné par ces paysages, je devine leurs voluptés, sincères et modestes.
Je renie et abandonne désormais cet univers qui nous a été attribué au profit de celui qui n'apparaît qu'à celui qui le recherche.

Le Solitaire...
Moi et l'autre, il y en a toujours un de trop.

L'Egoïste...
Non, non, je refuse! ça m'appartient, à moi, c'est à  moi je vous le dit. Ma possession, oh chère possession que je t'aime. Tu es la mienne, tu me nourris, me donne de la force. Ensemble nous sommes puissants toi et moi.

L'Etranger...
D'où je viens? Oh, ni d'ici ni de la-bas. Je viens d'ailleurs et cet ailleurs je ne sais ce qu'il est.

Le Confus...
Trop, il y en a trop. Partout je vois des chemins, des choix. Sacré labyrinthe mon existence. Je ne sais pas, je ne sais plus, excepté peut-être le fait que de sens, j'en suis dépourvu.

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