dimanche 11 août 2013

La bohème : Une douce Face de l'Âme universelle...

La bohème est un concept qui me fascine depuis très longtemps, cette légèreté constante qui émane d'une acceptation totale de la vie m'impressionne . C'est pour cela, à mon avis, que le bohémien ne s'abandonnera jamais au spleen, il voit la calamité comme autant nécessaire que le bonheur, la jugeant comme une seule des infinies faces de la vie. Le fils du vent est l'être le plus libre que je connaisse, il assume la vie qui est la sienne. Certains, ayant bu peut être trop de son jus amer, renient la vie, la jugeant insensée, sadique et source de souffrance. C'est effectivement ces personnes la, les soit-disant victimes de la vie, qui comblent leur existence à travers le divertissement, le plaisir matériel et les choses vaines. Pourtant, le bohémien a lui aussi bu cet acerbe jus, il a même nagé dans ce liquide ; mais, contrairement aux autres, celui-ci le voit non comme un malheur, mais plutôt comme une saveur parmi une infinité de saveurs, ne la qualifiant ni comme blanche, ni comme noire, le bohémien accepte tout simplement l'amertume de ce jus, le trouvant même intéressant. En effet, il est content d'avoir goûté à ce malheur, précisément parce que ce malheur existe : les seules possessions du bohémien sont les choses qu'il voit, c'est ainsi, qu'il aura plongé dans toutes les eaux qu'il aperçoit qu'elles soient sucrées ou amères, si elles existent, elles sont à lui. Dans le poème de Béranger, Les Bohémiens, il affirme que "voir c'est avoir. Allons courir!"
Grâce au passé assumé et accepté, le monstre de vengeance, de regret, de jérémiades qui porte le nom de nostalgie ne pourra pas inonder l'esprit du bohémien, se trouvant incapable de scotomiser le passé ; et, ayant admis que le futur ne pouvait être contrôlé, le joyeux vagabond ne peut que vivre dans le présent qui est le sien et savourer chacune des insouciantes secondes de sa vie.
Contrairement à la société qui, comme un pendule, oscille entre la joie et la souffrance, entre le blanc et le noir, le bohémien ne voit ni de gauche, ni de droite, il voit tout d'une même manière, il voit tout comme une vie, une seule et unique vie qui désire seulement voir, ressentir, car tout cela la fascine.
C'est ainsi que la mode de la bohème ne passe pas du rock au glamour, du punk à l'épuré, il demeure dans un code vestimentaire aéré, souple et simpliste, ce qui est miroité avec sa légèreté et son insouciance.
Peinture exposée au Grand Palais à Paris pour l'exposition Bohèmes



collection printemps 2013


D'une manière bien évidemment plus moderne, on reprend les longues jupes, les imprimés de fleurs. Cette oeuvre d'art a ouvert un porte de ma conscience dans laquelle se cachait la nouvelle collection de Dior : il est vrai, la marque interprète la longue et flottante jupe d'une manière plus moderne et sophistiquée.


collection printemps 2013




















Finalement, ce qui est dit aujourd'hui a déjà été dit hier, ce qui est pensé aujourd'hui a déjà été pensé hier. Christian Dior a une âme qui lui est propre, delà découle son choix de la matière de luxe, de la grandeur des fleurs, de l'attitude projetée par la tenue ; les bohémiens que nous voyons dans la peinture ont aussi un esprit, une réflexion qui leur est personnelle. Néanmoins, ces deux individus, quoi que très différents, font parti de l'âme universelle. J'avais affirmé antérieurement que la calamité est seulement une face des infinités de faces de la vie, parallèlement, la bohémienne de notre peinture est tout simplement un aspect de l'être, et, Dior en est un autre. Ils sont en réalité le même être, ils partagent un même esprit, l'esprit de ce que nous nommons l'humain. Cette âme qu'ils partagent les deux a émergé dans leur habillement...


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