jeudi 22 mai 2014

Inspiration n°6 : The Magic Bus...

Magda Sayeg

Totalement inopinément, je suis tombé sur cette caravane multicolore qui, comme flottait au milieu de ce champs et il m'a fallu subitement lâcher tout ce que je faisais pour m'attarder un peu plus sur cet objet de fascination.

Lorsque j'ai aperçu cette photo, de manière simultanée les mots Magic Bus ont germé dans mes pensées. ( "Magic Bus", tiré du film Into The Wild - oeuvre exceptionnelle pour ceux qui aspirent à l'aventure et à la découverte de soi-)

Le Yarn Bombing est un concept imaginé par Magda Sayeg, il miroite le street-art, mais au lieu d'utiliser des bombes de peintures, l'artiste s'empare d'un nombre infini de pelotes de laine, d'une aiguille et voilà qu'elle se retrouve à créer de l'art encore inimaginé.
En procédant ainsi, elle apporte un peu de douceur, un peu de chaleur dans ce monde de brutes. Elle prodigue à nos objets de la lumière, de la couleur, comme si elle leur insufflait la vie même.

Je me vois glisser dans de douces et délicieuses rêveries avec cette caravane. Que je m'aventure sur les terres du Pérou. Que je ressente les mirages du désert. Que je côtoie les villageois des Indes. Que je laisse mon corps valdinguer dans l'abîme de l'océan. Que je me perde dans la forêt amazonienne. Que je m'en vais découvrir ce monde.
Quelle perpétuelle fascination... 
Je me sentirais comme exister à chaque instant, comme créer chacune des secondes de ma vie et les ornées de souvenirs précieux...

mardi 20 mai 2014

Chanel à Dubaï : Un Conte des Mille et une Nuit...

La Maison de couture française, Chanel, est le sujet d'un périple fascinant. Après avoir voyager à Saint-Tropez, puis Versailles, passant par Singapour, la maison s'aventure finalement sur des terres orientales.

Pour sa collection croisière 2015, Karl Lagerfeld s'imagine un rêve arabesque. 
Inspiré par la mysticité des déserts infinis et des nuits étoilées, le génie aux lunettes noires fait de sa nouvelle collection un conte des Mille et une Nuit.
Le bleu de la mer, la lumière blanche du soleil, les mirages du désert, Chanel se voit tomber dans de douces rêveries orientales. 
C'est sur un petit îlot idyllique que l'événement est mis en scène. La sévérité du défilé de mode habituel est effacé au profit d'un spectacle plus chaleureux et décontracté, mais tout aussi prestigieux évidemment.

Indubitablement, les mannequins sont ornées de bijoux précieux, de couleurs vivantes, c'est la gloire du baroque qui est chantée, dans toute son opulence, toute sa noblesse...









mardi 13 mai 2014

Le Beige et Le Gris : Un Combat éternel entre Primitif et Civilisé...

















Quelle dureté qu'affirme le gris. Dans son fondement même, il se veut lourd et et sévère. 
Une certaine hostilité en jaillit, comme si toute vie, toute humanité avait été absorbée par la froideur de la couleur. 
Il est ce béton qui robe la terre de sa naturalité, ce monstre qui empêche l'homme de ressentir la divinité solaire; tel un film noir qui se déposerait sur la chaleur humaine, il l'anéantit au point où l'on aurait oublier l'existence même de cette chaleur, l'existence même de la lumière.

Quelle est cette couleur austère qui déshumanise l'humain, mais qui pourtant, demeure l'objet d'une si grande appréciation; aime-t-on peut-être à fuir l'être humain en nous, recherche-t-on alors l'oubli de l'homme primitif, de l'homme sauvage au profit de celui qui se veut éduqué et bienséant, celui qui se veut puissant et tyrannique, celui qui confond le mal avec la vertu.
Qu'elle fasse germé en une une crainte, cette terrible couleur, si puissante qu'elle est, elle  peut jusqu'à cacher le soleil même, elle peut jusqu'à faire de nous des hommes prisonniers du drame de l'existence, prisonniers de l'obscurité qu'insinue le Chaos.
Allégorie de l'homme qui renie sa nature première, communément appelé homme civilisé, le gris est puissant seulement parce qu'on se met à genoux devant lui. Il est supérieur, seulement parce qu'on le laisse nous envahir d'un liquide noir et épais.


Tandis que le beige, oh quelle douce couleur, quelle couleur chantante et dansante, légère et pure. Elle est, à mes yeux, le symbole même de l'homme qui s'est voulu vagabond et libre, l'homme qui ne s'est pas assujettit au gris, mais qui, au contraire, a laisser le soleil pénétrer son âme.

La Nature et lui ne formons plus qu'un ; tandis que de l'autre côté, a germé une vermine, un cancer qui ronge le corps, qui détruit la terre au profit du formidable homme civilisé...































Disque n°1 : La Littérature et Le Mal...


Je ne sais pas si la littérature se distingue de l’érotisme en général à cet égard. Mais il me semble qu’il est très important d’apercevoir le caractère enfantin de l’érotisme dans son ensemble. Est érotique quelqu’un qui se laisse fasciné comme un enfant par un jeu et par un jeu défendu. Et l’homme que l’érotisme  fascine est tout a fait dans la situation de l’enfant vis-à-vis de ses parents : il a peur de ce qu’il pourrait lui arriver, il va toujours assez loin pour avoir peur. Il ne se contente pas de ce dont les adultes vraiment sains se contentent. Il lui faut avoir peur, il lui faut se retrouver dans la situation où il était enfant, où il était menacé constamment d’être grondé, même très sévèrement, d’une façon insupportable même intolérable...

La littérature et le mal et l'érotisme, Georges Bataille