vendredi 13 juin 2014

Le bohémien : Un Contemplateur tant sage que puéril...

De plus en plus, je m'entends professé que je me veux bohémien. Je veux danser avec l'air et m'écraser sous la pluie. Que le vent éveille mes sens, que le soleil me salue dès l'aube.
Enfants de la révolution, contemplateurs de la nature, artistes fascinés, les bohémiens sont le sujet d'une liberté absolue. D'ou émane alors leur tenue décontractée et légère, dansante et naturelle.

Hélas, ce type d'individu est perçu comme vagabond, sale et indécent et, paraît-il que la morale n'approuve pas ce genre de caractère, caractère qui risquerait de déstabiliser la formidable structure sociétaire.
Pauvres gens, ils ont peur de ces bohémiens qui ne veulent s'asservir à la morale préétablie, à ces dogmes faussement orchestrés par la société. Le bohémien a refusé de céder aux divertissements vains et frivoles offerts, voire même forcés sur les hommes. 
Mais plutôt, a-t-il voulu créer ses propres morales, ses propres sources de plaisir, toutes fondées sur une introspection profonde et enrichissante. 
Certes, n'aura-t-il pas de billets verts enroulés dans ses poches, mais c'est une toute autre richesse qu'il possède, la richesse du savoir, de la contemplation, de la fascination, de l'épanouissement. Il vit comme avec la nature, l'ayant aperçue dans sa splendeur naturelle, appris à apercevoir sa mysticité et l'ayant comprise dans sa totalité, alors marche-t-il enfin main à main avec elle.



Ces bonnes gens sociétaires ont eux voulu " transfigurer le monde avant de l'avoir épuisé, l'ordonner avant de l'avoir compris", comme eut dit Albert Camus.
Cette âme tant sage et réfléchie que puérile et innocente, dans un élan de liberté, a décidé d'apprendre à connaître la nature l'environnant et simultanément, de renier la civilisation l'infectant. Il l'a comprise et alors s'est-il senti comme en parfait union avec son décor naturel. Et, c'est celui là même que nous nommons indécent et malpropre, n'est-ce pas sujet de honte que de nommer pareils gens indécents. A l'âme si douce, à l'esprit si sage, le bohémien souhaite tout simplement côtoyer son univers primitif qui n'est autre que la nature dans le vain espoir, mais tout de même bel espoir de rejoindre nos jardins d'antan..
Eh bien jeunes gens, ce sont les autres qui sont exécrables, non le bohémien, ce sont les autres qui ont fait comme germer un cancer sur cette terre, avec leur béton, leur hypocrisie, leurs désirs, leur tyrannie.
Alors ont-ils renié renié leur patrie première, leur seule véritable patrie au profit de fausses et orgueilleuses patries modernes.
Que nous dansons avec l'air, que la pluie nous écrase, que nous chantons avec les échos montagnards, que le soleil nous salue à l'aube...























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