Les
épouvantes de la nuit, mon corps pleure de sueurs froides. Je ne sais
ce qu'il m'arrive, l'autre devient mon maître et moi sa marionnette. Je
me languis sur moi-même faute d'être trop veule. La chute me guette,
elle ricane, je la fuis, elle me poursuis.
C'est
vers l'idéal que je tends, c'est l'élévation à laquelle j'aspire.
Prisonnier du cafard, mes démons m'interdissent de grimper en haut de
cette montagne. Les forces de la nature me retiennent, sacrée loi de
pesanteur refuse de me prodiguer légèreté.
C'est
vers l'idéal que je tends, mais la chute m'a choisie, c'est l'élévation
à laquelle j'aspire, mais la pesanteur m’ensevelit.
Qui
suis-je donc pour espérer m'élever, homme misérable que je suis, mon royaume
demeure dans ce bas-monde. Le seule point commun qui me relie aux astres
si parfaits, c'est l’orgueil. Ne sais-je toujours pas que ma volonté
d'élévation n'est qu'orgueil aveuglant.
Comme
un fou je construis ma tour de Babel, elle grandit, je souris, c'est la
lune qu'elle touchera en premier, je m'impatiente. Sa grandeur arrive
jusque mon cerveau, la modestie me quitte aussitôt. Je me vois déjà
errer aux côtés des astres dans des sphères plus hautes. Clarté,
légèreté, ataraxie, perfection, oh mes rêves délicieux m'emportent dans
un autre monde et je laisse ma raison s’endormir pendant que mon âme
goutte à ces délices illusoires.
Gourmandise
aveuglante, mes yeux rêvent audacieusement et voilà que mes démons
jaillissent. Les salauds, silencieusement, ils attendaient le moment
propice pour détruire ma tour. Comme la mer si douce et calme,
silencieuse et sereine attend avec patience le moment où sa victime, à
son plus faible, se laissera être engloutit par les profondeurs obscures.
Les
épouvantes de la nuit, mon corps pleure de sueurs froides. Je ne sais
ce qu'il m'arrive, l'autre devient mon maître et moi sa marionnette...
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