mardi 13 mai 2014

Le Beige et Le Gris : Un Combat éternel entre Primitif et Civilisé...

















Quelle dureté qu'affirme le gris. Dans son fondement même, il se veut lourd et et sévère. 
Une certaine hostilité en jaillit, comme si toute vie, toute humanité avait été absorbée par la froideur de la couleur. 
Il est ce béton qui robe la terre de sa naturalité, ce monstre qui empêche l'homme de ressentir la divinité solaire; tel un film noir qui se déposerait sur la chaleur humaine, il l'anéantit au point où l'on aurait oublier l'existence même de cette chaleur, l'existence même de la lumière.

Quelle est cette couleur austère qui déshumanise l'humain, mais qui pourtant, demeure l'objet d'une si grande appréciation; aime-t-on peut-être à fuir l'être humain en nous, recherche-t-on alors l'oubli de l'homme primitif, de l'homme sauvage au profit de celui qui se veut éduqué et bienséant, celui qui se veut puissant et tyrannique, celui qui confond le mal avec la vertu.
Qu'elle fasse germé en une une crainte, cette terrible couleur, si puissante qu'elle est, elle  peut jusqu'à cacher le soleil même, elle peut jusqu'à faire de nous des hommes prisonniers du drame de l'existence, prisonniers de l'obscurité qu'insinue le Chaos.
Allégorie de l'homme qui renie sa nature première, communément appelé homme civilisé, le gris est puissant seulement parce qu'on se met à genoux devant lui. Il est supérieur, seulement parce qu'on le laisse nous envahir d'un liquide noir et épais.


Tandis que le beige, oh quelle douce couleur, quelle couleur chantante et dansante, légère et pure. Elle est, à mes yeux, le symbole même de l'homme qui s'est voulu vagabond et libre, l'homme qui ne s'est pas assujettit au gris, mais qui, au contraire, a laisser le soleil pénétrer son âme.

La Nature et lui ne formons plus qu'un ; tandis que de l'autre côté, a germé une vermine, un cancer qui ronge le corps, qui détruit la terre au profit du formidable homme civilisé...































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